Bilan Australie

Après près de deux mois et un (trop) court séjour dans cet immense pays, le désormais habituel petit bilan s'impose. Dès le début, nous avons abandonné l'idée d'aller en Tasmanie pour des questions de réservations de ferry (plus de place de retour pour Lucy plus de deux mois à l'avance!). Cet aléa s'est transformé en avantage. Nous nous sommes en effet vite rendus compte que nous n'aurions pas eu le temps de profiter du continent qui nous a réservé de belles surprises qui nous ont ravis. Si la découverte de cette île-continent nous a enchantés, la mécanique à nouveau nous a joué des tours que nous avons essayé de régler tant bien que mal. Cependant, des problèmes importants persistent et devront être réglés lors de la prochaine étape au pays du Soleil Levant. Nous sommes à présent habitués à la conduite à gauche, déjà éprouvée en Nouvelle-Zélande. Cela risque d'être dur de repasser à l'autre côté en Russie (au Japon également, ils roulent à gauche).


Un exemple de paysage

Ce qui nous a surpris:

  • Les oiseaux. L'Australie est connue pour ses koalas, kangourous, ornithorynques, etc, mais beaucoup moins pour sa faune aviaire souvent très colorée. Il y a d'innombrables espèces de perruches, cacatoès et autres, comme illustré dans nos récits. Nous avons aussi beaucoup ri du cri des corbeaux qui ne croassent pas vraiment mais font plutôt un cri proche d'un miaulement suggérant la déception (Rôôôôôô...). Nous les avons d'ailleurs rapidement surnommés les déprimés du bush.

  • Les distances. Nous les savions grandes, nous les avons découvertes immenses. Souvent des centaines de kilomètres sans âme qui vive et des paysages semblables.

  • L'immigration récente. La colonisation par les Occidentaux a commencé au XIXe et donc la plupart des habitants a un parent européen dont ils connaissent les origines. On nous a souvent dit "ma grand-mère, mon oncle, ... était Suisse, Allemand, Ecossais, ...".

  • La fierté nationale. Les Australiens sont fiers de leur pays et l'affichent un peu partout avec notamment des petits drapeaux. De plus, lorsqu'une entreprise est en mains australiennes, ils aiment bien l'indiquer et le mettre en avant, même si les produits vendus sont "Made in China".

  • Les calories. Sur les affiches des menus fast food, la quantité de calories correspondante est indiquée. Contrainte d'une loi visiblement sans grand effet au vu du nombre d'obèses dans ce pays... Ils feraient mieux d'indiquer "Le fast food nuit à la santé", comme sur les paquets de clopes!


  • Oiseaux colorés du bush

    Ce qui nous a plu:

  • Les paysages. On nous avait dit que les paysages étaient monotones. Avec le contraste des couleurs et leurs intensités, il n'en est rien. Nous n'avons pas eu le temps de nous ennuyer.

  • La faune. Les kangourous et wallabies qui sautent à tout-va, les émeus qui fendent le vent, tête la première, les koalas placides dans leurs arbres, les oiseaux souvent en grand nombre, ...

  • Les couchers de soleil. Grandioses, aux couleurs intenses, offrant un magnifique spectacle presque tous les soirs. Sans conteste les plus beaux du voyage jusqu'à présent.

  • Les opales. La richesse des couleurs et la beauté de ces pierres nous a charmés. Jouer les chercheurs d'opales a également été très grisant.

  • La très faible densité de population. La troisième plus faible au monde (2.6 hab./km2), derrière la Namibie et la Mongolie. Sans compter que la quasi totalité de la poupulation se concentre sur les côtes.

  • Les bivouacs. La grande facilité pour se trouver un endroit où s'installer (à part le long des côtes, touristiques). Ceci est largement lié au point précédent et à l'immensité des étendues sans rien ni personne à la ronde pour venir vous râler après. Contraste complet après la galère en Nouvelle-Zélande.

  • Les douches. Le grand nombre de douches en libre accès dans l'arrière-pays dans les petits villages et les petites villes. Très agréable de se rafraîchir lorsqu'il fait 45°C!


  • Un des nombreux jeux de lumière en fin de journée

    Ce qui nous a moins plu:

  • Wifi. Un peu le même constat qu'en Nouvelle-Zélande. Difficultés pour en trouver des gratuits et de qualité. La majorité n'est disponible que dans les bibliothèques dont les horaires varient beaucoup d'un endroit à un autre.

  • Les prix de la nourriture. Un peu comme en Nouvelle-Zélande et parfois encore un peu plus élevés, même ce qui est produit sur place. Les prix des fruits et légumes sont plus élevés qu'en Suisse! Avec par exemple un cours de la pomme atteignant par endroits 8 dollars du kilo, il a fallu chasser sans cesse les éventuels prix réduits de fin de journée.

  • Les mouches. Trop nombreuses dans le bush et le désert. Par moment, réellement insupportables.

  • Quarantaine entre les Etats. Les mesures sanitaires empêchant de transporter des produits frais entre les différents Etats. Pas pratique lorsqu'il s'agit de faire des réserves et que l'itinéraire n'est pas complètement planifié et peu efficace en soi puisque ce sont des frontières terrestres. Si les mouches à fruits et autres nuisibles rebroussaient chemin aux frontières, cela se saurait! La quarantaine, comme le bus et son contenu ont dû subir, est néanmoins compréhensible lorsque des produits et objets arrivent sur l'île.

  • La situation des Aborigènes. Trop souvent laissés pour compte dans une société qui en fait fi. La discrimination dans certains Etats, notamment le Queensland, n'a été abrogée dans les lois que dans les années 80 et dans les faits ce n'est toujours pas le cas.

  • L'accueil. Parfois, lorsque vous n'avez pas l'accent du coin ni un anglais parfait, certaines gens sont peu agréables et vous remballent lorsque vous demandez quelque chose ou posez une question. Cela nous est même arrivé dans des offices du tourisme en demandant poliment de répéter. C'est probablement lié au point précédent; l'étranger, même touriste, n'est pas le bienvenu partout.


  • Compagnes de voyage désagréables



    Suite au prochain épisode! Tomakomai, Hokkaido, Japon, le 19.04.2014