Remontée par la côte est

Mardi 31 décembre, nous sommes réveillés par des secousses du bus. Bien que la Nouvelle-Zélande se situe sur une zone sismique (début de la Ceinture de Feu), il ne s'agit pas d'un tremblement de terre mais de deux taureaux qui ont pris Lucy en affection. L'un se gratte aux protections des phares et l'autre lèche notre inscription Busaudos sur le coffre. Résultat: aucune protection cassée mais deux lettres autocollantes fichues. Heureusement, nous avons encore du stock et pouvons réparer l'inscription. Nous allons ensuite aux chutes du Niagara néo-zélandaises.


New Zealand Niagara falls

Un habitant du coin, après avoir vu celles du Canada, a renommé avec une touche d'humour british ces chutes et le nom est resté. Un peu plus loin, à la baie Curio, nous essayons de voir des manchots antipodes (yellow-eyed penguin), le manchot le plus rare au monde. Quelques couples nichent à cet endroit mais nous n'en voyons aucun malgré un moment passé à attendre.


Curio Bay

Nous marchons alors jusqu'à la baie d'à côté pour tenter de voir des dauphins. Nous voyons d'abord un lion de mer avant d'apercevoir de loin quelques dauphins d'Hector (cf récit Du ferry aux montagnes).


Sea lion et Hector Dolphin à Purpose Bay

Plus tard, nous faisons une balade jusqu'aux chutes Mc Lean.

Nous passons la nuit du réveillon au bord de la rivière Catlins, qui a donné son nom à la région.


Mc Lean falls

Nous commençons l'année en trouvant des bolets.


Des bolets un 1er janvier, c'est une grande première!

Nous passons l'après-midi au bord de la rivière Clutha où Benj pêche.


Première truite de l'année

Nous traversons en fin de journée la grande ville de Dunedin (environ 100'000 habitants) et allons à Shag Point. C'est un autre lieu de nidification du manchot antipode mais nous sommes encore bredouilles même en attendant jusqu'à la tombée du jour. Nous nous consolons avec des otaries avant de nous installer dans les environs à une aire de repos.


Jeunes querelleurs et vieux siesteurs

Au lever du soleil, nous retournons tenter de voir les manchots au moment de leur départ en mer pour pêcher. A cette période, les petits sont nés. A tour de rôle, un des deux parents pêche la journée pendant que l'autre reste au nid. Hélas, cette tentative se solde comme les précédentes. Nous avons toutefois pu profiter d'un superbe lever de soleil, d'autant plus qu'il a ensuite très vite disparu pour laisser sa place à la pluie.


Lever de soleil non loin de Shag Point

Par la suite, nous nous rendons à Moeraki, aux Boulders. Ce sont d'étonnants rochers sphériques sur la plage.


Moeraki's Boulders

Après un bref passage à Oamaru, nous faisons la pause et passons l'après-midi à l'étang de Waitaki. Le temps s'améliore, la pluie cesse et le soleil fait timidement son apparition. Nous nous installons en fin de journée au bord de la rivière Hakataramea.


Waitaki Pond

Le lendemain, nous prenons la direction du village de Mount Cook. Le long du lac Pukaki, le temps se gâte de plus en plus et, au village, il pleut des cordes et souffle très fort. Nous patientons pendant l'après-midi dans l'espoir que les nuages se dissipent afin d'apercevoir le Mt Cook et de faire une promenade offrant des points de vue de ce dernier et des nombreux sommets environnants. C'est le plus haut sommet de Nouvelle-Zélande (3'754 m), gravi pour la première fois par le kiwi (nom donné aux immigrés blancs suite à la colonisation) Samuel Butler en 1860. Cette région montagneuse a également servi de terrain d'entraînement au kiwi Sir Edmund Hillary avant qu'il ne conquît l'Everest avec le Sherpa Tenzing. En fin d'après-midi, il pleut toujours. Nous décidons alors d'aller dans une vallée parallèle. Le temps étant sensiblement meilleur, nous faisons une petite marche pour voir le glacier Tasman.


Tasman Glacier

Au retour, le long du lac Pukaki, le temps est meilleur qu'à l'aller. Nous pouvons admirer ses eaux turquoises et nous installons tout près de ce dernier.


Pukaki Lake

Tôt le matin, nous sommes les premiers au point de vue à l'extrémité du lac. Nous avons la chance que le Mt Cook ne soit pas dans les nuages et le voyons enfin.


Mount Cook

Après cette observation, nous longeons la rive est du lac et bénéficions d'autres très belles vues du Mt Cook.


Mt Cook sous un autre angle


Reflet du lac Pukaki

Puis, nous rejoignons le lac Tekapo par une petite route. Les paysages, le vent et les moutons nous rappellent la Patagonie argentine (cf récits Province de Santa Cruz I, Province de Santa Cruz II, Bienvenue au Chili et en Terre de Feu).


Patagonie néo-zélandaise

Par endroits, les lupins ont envahi les bords de route.


Lupins

Le Tekapo a, comme le Pukaki, une resplendissante couleur turquoise.


Tekapo Lake

Après être passés par Fairlie et Geraldine, nous nous parquons pour la nuit au bord de la rivière Rangitata. Dans les champs, les paysans utilisent de drôles d'engins...


Machine à faire des arcs-en-ciel ;)

Nous commençons le dimanche en nous rendant à Christchurch.


Arc-en-ciel sauvage en direction de Christchurch

Nous y trouvons quelques morceaux de contreplaqué pour réaliser quelques petits aménagements auxquels nous avons réfléchi depuis un petit moment. Nous trouvons également pour notre plus grande joie quelques petits magasins asiatiques. Comme à Auckland, la diversité est plus importante et les prix plus avantageux que dans les supermarchés. Une fois cette plus grande ville de l'île du sud (plus de 340'000 habitants) quittée, nous regagnons les montagnes un peu plus au nord. Nous arrivons en fin de journée au bord du Loch Katrine après un parcours sur une piste défoncée.


Vallée Hurunui

Le matin des rois, le temps au fond du loch est mauvais. Nous renonçons à aller jusqu'à des sources chaudes situées plus loin encore que ce loch. Nous revenons alors en arrière dans la vallée et trouvons un endroit un peu à l'abri du vent pour une journée bricolage. En fin d'après-midi, nous redescendons dans la plaine et nous installons près de la rivière Hurunui.

Mardi 7 janvier, cap sur Hanmer Springs. Cette petite ville fort touristique est connue pour ses bains thermaux. Le but n'est pas de s'y baigner mais de trouver du wifi gratuit. Par chance, la bibliothèque en propose, ce qui est loin d'être une généralité dans les endroits touristiques. Ainsi, nous pouvons nous occuper de notre administratif en cours pour l'Australie. En début d'après-midi, comme nous souhaitons nous baigner en compagnie de moins de monde, nous nous rendons aux sources chaudes de Sylvia Flats. En route, le temps se dégrade sérieusement et, sur place, il pleut à verse, pour changer. Nous patientons jusqu'à une accalmie pour voir ces sources. Malheureusement, suite à des éboulements, les bassins naturels ont été comblés et il ne subsiste que quelques mares.


Sylvia Flats Hot Springs ou ce qu'il en reste

Nous rebroussons chemin et prenons la direction de Kaikoura. Nous passons la nuit le long d'une petite piste en forêt.

Le lendemain, nous sommes réveillés par des cris et des coups contre le bus. L'individu, peut-être le propriétaire de cette piste que rien n'indiquait comme privée, pas content de nous y voir, n'a pas le courage de voir qui sortirait du bus et fiche le camp avant même que nous n'en sortions. Nous ne tardons pas à lever le camp et trouvons un endroit plus loin avec une jolie vue pour prendre le petit-déjeuner.


Coin petit-déjeuner

Nous arrivons un peu plus tard à la péninsule de Kaikoura. Déjà au parking d'où part la promenade choisie, quelques otaries se prélassent sur les rochers.


Les premières otaries à Kaikoura

Le long de ce sentier qui surplombe la mer en dévoilant de très beaux panoramas, nous voyons différents habitants des baies.


Péninsule de Kaikoura

Nous faisons le retour par la plage. Nous voyons de plus près la faune vue depuis en haut.


Otaries, huîtrier-pie, goëlands, cormorans, échassier et sternes

Puis, sous une pluie battante, nous poursuivons vers le nord en longeant la côte. Nous établissons le camp près de la rivière Awatere. Au coucher, il pleut toujours.

Après un réveil moins brutal que la veille, nous remontons une partie de cette vallée. Au début, de la vigne est présente en quantité puis elle laisse place à un paysage plus aride et moins cultivé.


Awatere Valley

Au bord de la route, nous tombons sur un mirabellier bien fourni n'appartenant à personne, vu la quantité de fruits au sol. Nous profitons de l'aubaine pour faire le plein.


Cueillette bienvenue!

Plus tard, après avoir emprunté le Taylor Pass, nous traversons Blenheim puis longeons la rivière Wairau. Nous nous arrêtons à un spring creek, des sources qui, en l'occurence ici, créent un bassin. Benj sort la canne. Plusieurs beaux poissons sont mis au sec durant l'après-midi. En fin de journée, nous trouvons quelques kilomètres plus bas dans la vallée de la Wairau un endroit pour nous installer.


Bel après-midi de pêche

Vendredi 10 janvier, c'est notre dernier jour sur cette île du Sud. Nous nous dirigeons vers Picton par une petite route sinueuse qui surplombe la côte. Le décor est superbe.


Vue panoramique

A l'approche de Picton, les vues sur de petites criques sont tout aussi superbes.


Quelques baies

L'après-midi, nous nous promenons le long des Marlborough Sounds.


Marlborough Sounds

Au retour, nous longeons le Queen Charlotte Sound. Contrairement à l'aller (cf récit Du ferry aux montagnes), la vue est dégagée et les couleurs d'autant plus belles.


Queen Charlotte Sound par beau temps

A Picton, au terminal du ferry, nous demandons s'il y a du wifi, histoire de patienter en nous occupant du site jusqu'au départ du bateau prévu à 1h du matin! Contrairement à l'autre compagnie prise à l'aller, il n'y en a pas. Néanmoins, une bonne nouvelle se présente. Des camions se sont désistés et il reste de la place dans le ferry qui part sous peu. Nous sautons sur l'occasion et embarquons immédiatement. C'est bien plus agréable un départ à 19h qu'à 1h du matin. :) Nous sommes de retour à Wellington sur l'île du Nord vers 22h. Nous dormons sur le parking de l'autre compagnie de ferry.


Ferry Picton-Wellington



Suite au prochain épisode! Manukau, Nouvelle-Zélande, le 01.02.2014