En Malaisie II

Vendredi 4 avril, une journée transports publics est au programme. Nous enchaînons trains et bus jusqu'à Jerteh, au nord de la côte est. Le soir, plein de petits stands proposent à manger. Le choix est varié et, une fois de plus, nous mangeons très bien.


Stands à Jerteh

Le lendemain, nous allons à Kuala Besut d'où nous embarquons pour une île des Perhentian, Pulau Besar. Nous ne sommes pas très farniente à la plage ni endroits trop touristiques mais souhaitons y découvrir les beaux fonds marins. L'après-midi, nous nous baignons et déjà près du bord des poissons colorés nous tiennent compagnie.


Premiers poissons à Pulau Besar

Le cadre est certes joli mais le reste fort désagréable.


Pulau Besar

Le personnel de l'hôtel est plus qu'antipathique. La nourriture, insipide dans tous les bistrots, est 4-5 fois plus chère que sur le continent et le service déplorable. Le prix des logements est surfait pour une qualité médiocre. Certes, nous nous y attendions quelque peu mais pas à ce point. Et maintenant que nous avons réservé deux nuits depuis Kuala Besut, impossible de revenir en arrière. Nous essayons de faire abstraction, d'en rigoler et de nous réjouir de la sortie snorkeling du lendemain.

Après un petit-déjeuner hors de prix, départ en barque à moteur pour différents sites à explorer avec masques et tubas dont nous avons dû négocier de ne pas payer la location en plus de la sortie! Heureusement, les fonds marins valent la peine. Nous retrouvons certaines espèces observées en Nouvelle-Calédonie (cf récit La Nouvelle-Calédonie II) ainsi que des nouvelles.



Snorkeling en mer de Chine: requin pointe noire, poissons colorés et deux gros poissons!

L'après-midi, nous traversons l'île à pied par la forêt. Quelques singes se manifestent.


Semnopithèques obscurs à Pulau Besar

Arrivés de l'autre côté de l'île derrière un resort de luxe, nous constatons l'envers du décor; un cours d'eau est souillé de déchets. De malheureux varans se baladent là au milieu.


Pulau Besar: pile et face...

Lundi, c'est non contents que nous regagnons la terre ferme en début d'après-midi. S'il est aisé d'arriver à Kuala Besut, ça relève de l'impossible en évitant le taxi d'en repartir. Un bus passe tout droit sans daigner s'arrêter puis il n'y en a plus pendant deux heures! Nous quittons alors la ville à pied et après avoir marché longuement pour trouver un autre bus, nous devons nous résoudre à prendre un taxi jusqu'à la prochaine ville, Pasir Puteh. Puis, nous enchaînons encore avec deux bus jusqu'à Tana Merah où nous trouvons un petit hôtel.

Le jour suivant, c'est à nouveau un marathon de transports publics. En vue de nous diriger vers Kuala Lumpur, nous passons sur la côte ouest de la péninsule malaise puis prenons la direction du sud. Hormis un peu de forêt proche de la frontière thaïlandaise avant d'arriver sur la côte ouest, le paysage est à nouveau principalement constitué de palmiers palmistes.


Non loin de la Thaïlande

Nous atteignons Tapah en fin de journée après avoir emprunté quatre bus différents. Tout ça a été crevant même si les connexions du jour n'ont pas été trop mauvaises.

Tôt le lendemain matin, après le traditionnel petit-déjeuner malais composé de galettes de pain (appelées roti) réalisées avec une incroyable dextérité, nous partons en bus dans les Cameron Highlands, région productrice de thé se situant à plus de 1'200m. La route grimpe et serpente à travers les montagnes.


Réalisation des rotis


Montée dans les Cameron Highlands

Dans la matinée, nous sommes déposés au bord d'une petite route qui mène à une fabrique de thé un peu à l'écart. Nous marchons un peu plus de trois kilomètres à travers les plantations.


Plantations de thé

Nous croisons beaucoup de voitures et de minibus touristiques ce qui nous laisse penser qu'il y aura bien plus de monde que ce que nous avions imaginé en choisissant cette plantation à l'écart au lieu d'une à proximité de la route principale. Arrivés à la fabrique, nos soupçons se confirment, c'est rempli de monde. Nous ne prenons pas de visite guidée, il est possible de voir les différentes étapes de production derrière des vitres (broyage, fermentation (oxydation), séchage et calibrage).


Machine à broyer les feuilles de thé

Ensuite, petit saut à la boutique. Et là, alors que nous espérions trouver un bon thé de qualité, nous découvrons que la qualité n'est pas celle attendue et, en lisant bien les étiquettes sur les paquets et les boîtes et en questionnant, que ce qui est vendu ici ne provient pas de Malaisie mais de Chine ou du Sri Lanka. C'est accablant. Déçus, nous n'achetons rien. Puis, passage au bistrot de thé attenant à la fabrique. Ils vendent ce thé de l'étranger et son cours s'est envolé. Même si le prix n'est pas excessif comparé aux standards occidentaux, c'est une véritable moquerie à 4.80 RM la tasse (environ 1.30 CHF) sachant qu'il est normalement vendu entre 0.50 et 1 RM au restaurant! C'est hallucinant. Déçus, nous ne buvons rien.


Vue sur le bistrot

De retour à la petite ville principale, nous devons poireauter tout l'après-midi car nous ratons de peu le bus pour redescendre en plaine à Tapah où nous avons laissé les gros sacs à l'hôtel pour la journée. Il pleut jusqu'à ce que nous rejoignions Tapah en fin de journée.

Jeudi, nous regagnons Kuala Lumpur au moyen d'un bus puis du train. Nous retournons au même hôtel qu'à l'aller et passons l'après-midi en ville à profiter des bonnes affaires du quartier chinois pour faire le plein de T-shirts pour la suite du voyage. Certains que nous traînons sur les routes du monde depuis le départ rendent progressivement l'âme. A 5 ou 10 RM, ça vaut le coup!

Le jour précédant notre départ, nous sommes occupés une bonne partie de la journée avec de l'administratif pour la suite.

Samedi 12 avril, le séjour en Malaisie s'achève. Au terminal international de l'aéroport, nous sommes étonnés que notre vol à destination de Tokyo ne soit pas indiqué au tableau d'affichage. Nous regardons alors de plus près nos billets et comprenons que nous ne sommes pas au bon terminal. Notre vol, bien qu'international, part du terminal domestique! Nous devons sauter dans un taxi pour rejoindre ce terminal qui se situe à quelque 20 minutes de route. C'est donc la course jusqu'au moment d'embarquer dans l'avion.


Depuis l'avion que nous avons failli rater

Cette partie continentale de la Malaisie (l'autre partie se situant sur l'île de Bornéo partagée avec l'Indonésie et le Bruneï), bien que choisie tardivement, nous a dans l'ensemble bien plu. Les gens sont très sympathiques et souriants. La population, très métissée, nous a semblé bien cohabiter. La religion d'Etat, l'islam, est un islam modéré et "à la carte". Tout ne s'arrête pas aux heures des prières et de l'alcool peut être consommé par les non-musulmans. La nourriture est excellente et il est possible de manger à des prix dérisoires. Nous avons mangé quelques fois les deux pour 8 RM (environ 2 CHF), boissons comprises.


Devant un plat local

Quelques ombres noircissent le tableau. La principale étant clairement l'écologie. Tous les cours d'eau, exceptés ceux en pleine jungle, sont très pollués et pestinentiels. Et d'ici quelques années, la Malaisie risque bien de n'être qu'une immense plantation de palmiers à huile de palme.


Le futur de la Malaisie?



Suite au prochain épisode! Tomakomai, Hokkaido, Japon, le 27.04.2014