Au Pérou: des Andes aux portes de l'Amazonie

Jeudi 11 avril, du côté péruvien de la douane à Desaguadero, il y a beaucoup de monde puisqu'elle récupère le flux de personnes, principalement des touristes, qui ne peut plus passer par Copacabana. Néanmoins, ça va encore assez vite pour faire les tampons dans les passeports mais il faut près d'une heure pour rentrer toutes les données du véhicule dans le système électronique péruvien. Nous faisons preuve de patience et aidons le douanier à rentrer ces données. Nous rigolons même avec les douaniers lorsque Benj s'étonne à la fin de ne pas recevoir de papier pour le véhicule comme en Bolivie (et en Argentine et au Chili d'ailleurs) et que le douanier rétorque qu'en Bolivie ils sont 20 ans en arrière! ;) Les formalités se terminent là, ils n'inspectent même pas Lucy. Pour une douane qui a mauvaise réputation, tout s'est très bien passé. Nous faisons encore les traditionnelles photocopies des documents dans cette ville avant d'en partir. La route que nous empruntons longe le lac Titicaca.


Le long du Titicaca

Nous faisons une halte à Puno pour tirer des sous au bancomat car nous n'avons pas encore de Soles (1CHF ≈ 2.7 Soles). L'entreprise se révèle fastidieuse, les guichets ne peuvent pas nous donner d'argent directement, beaucoup de bancomats ne reconnaissent pas nos cartes, et ceux qui les acceptent nous limitent à 500 soles. Nous nous contentons de ça pour l'instant. Nous poursuivons notre chemin et allons sur une péninsule du lac. Sur la piste y conduisant, l'accueil des habitants est chaleureux, ils nous saluent et nous sourient, ce qui ne nous était pratiquement pas arrivé en Bolivie. Le bord du lac est très habité, il y a beaucoup de petites maisons tout du long. Lorsque nous demandons pour nous installer sur une petite plage, on nous dit qu'il n'y a aucun problème. L'endroit est très charmant, champêtre et nous avons un magnifique coucher de soleil sur le Titicaca.


Péninsule de Capachica

Le lendemain, après être allés au bout de la péninsule et avoir refait la route en sens inverse, nous passons par Juliaca. Nous y faisons le plein du bus ainsi que de nos trois jerricans et, surprise, on nous offre une bouteille d'eau à la station-service(!). Puis nous reprenons la route en direction de Cusco. Nous découvrons de très beaux paysages sur la route du col d'Abra La Raya.


Vues depuis cette route

Peu après le sommet, nous nous arrêtons à des bains thermaux à un hameau appelé Aguas Calientes (Eaux chaudes). Il y a plusieurs petits bassins à différentes températures et un sauna installé sur un mini cratère. L'eau bout juste sous nos pieds entre les planches qui servent de sol où diverses plantes aromatiques sont déposées. Nous passons un moment très agréable dans un panorama splendide. Nous profitons du parking pour y passer la nuit.


Les thermes d'Aguas Calientes

Le matin, en préparant le petit-déjeuner, Séverine lâche malencontreusement la casserole d'eau bouillante sur les pieds à Benj. Heureusement, il avait ses baskets, mais les coups de pied ont bien ramassé... Nous nous empressons de téléphoner à un ami qui a le "secret" des brûlures. Ca apaise bien la douleur. Le port de chaussures ouvertes sera néanmoins nécessaire les jours suivants. Le village d'Aguas Calientes porte bien son nom! Nous allons ensuite à la ville de Sicuani où nous profitons du marché. Nous y achetons divers fruits et légumes ainsi que quelques bonnets que nous vendrons sur notre site en guise de soutien, lorsqu'ils seront parvenus en Suisse!


Pour faire envie!...

Nous poursuivons notre route par la Vallée Sacrée en évitant Cusco, sa grande taille et ses flots de touristes.


Les anciennes terrasses incas à Pisac, le début de la Vallée

Nous nous arrêtons après la ville d'Urubamba près d'une aire de chantier où on nous laisse volontiers passer la nuit.

Dimanche 14 avril, nous passons d'abord par Ollantaytambo, village pittoresque bien préservé, avec des ruines incas.


Ollantaytambo et ses ruines

Puis nous attaquons l'ascension de l'Abra Malaga, un long col dont le point culminant se situe à environ 4'300m (le départ étant à 2'800m).


L'Abra Malaga côté andin

Lors de la montée, nous apercevons un sommet qui nous fait bien penser au Cervin.


"Cervin" péruvien

De l'autre côté du col, le changement est saisissant, le climat et la végétation andins cèdent leur place à un climat tropical et à la végétation luxuriante du bassin amazonien.


L'Abra Malaga côté amazonien

La région est remplie de papillons en tous genres.


Aperçu de papillons rencontrés

Nous descendons jusqu'à Santa Maria (1'300m) puis remontons sur Santa Teresa (1'800m) par une petite piste en mauvais état et vertigineuse, c'est un peu les montagnes russes à la sauce péruvienne! Nous allons un peu plus loin jusqu'à l'usine hydroélectrique d'où partent des trains pour le Machu Picchu via Aguas Calientes (encore un!). Des trains partent également depuis Cusco ou Ollantaytambo. Nous nous installons dans le jardin d'un particulier (M. Escobar) qui garde les véhicules pendant que les gens font la visite du site. Il est très sympathique et très accueillant. Nous passons la fin de l'après-midi à discuter avec lui et préparer la visite du lendemain.



Suite au prochain épisode! Martinique, le 28.05.2013