Province de Mendoza: entre hauts sommets des Andes et volcans
Au nord de la province de Neuquén, les champs pétrolifères étaient très présents et, en passant sur la province de Mendoza (148'827km2, soit plus de 3.5 fois la Suisse), ils ont continué. Une grande quantité de derricks se sont succédé sur une immense zone que nous avons mis deux jours à traverser. Dans un dédale de petites pistes où nous avons eu de la peine à trouver notre chemin. Mais avec déjà de belles vues sur les Andes et, comme presque chaque soir depuis notre retour en Argentine, de splendides couchers de soleil.
Un derrick parmi tant d'autres
Féerie du soir avec le volcan Domuyo (4'709 m)
que Cacahuète a aussi contemplé
En cherchant à rejoindre le volcan Payún (3'680m) par une petite piste indiquée sur notre carte, nous avons demandé à un pick-up qui passait par là où elle se prenait. Le conducteur, José, nous a proposé de le suivre avant de s'arrêter à hauteur du début de la piste. Il nous a alors dit qu'elle était en mauvais état, demandé si nous aimions l'aventure et donné deux "rosalitas" (chapelets!) "pour la chance". Cette piste longe le volcan en se rapprochant de plus en plus de sa base. C'était magnifique. A mesure de la grimpée, quelques taches de neige ont fait leur apparition, signe d'une crachée de neige relativement récente. Des ñandus étaient de la partie et le lieu de camp proche du volcan idyllique. Ce tracé mène plus loin au site de la Payunia. Un plateau volcanique avec des centaines de cônes volcaniques. Il s'agit ni plus ni moins de la plus grande concentration de la planète! C'était saisissant.
Face sud du volcan Payún
Un des plus beaux lieux de camp depuis le début du voyage, magique!
Découvrez le volcan Payún et la Payunia comme si vous y étiez!
La Payunia
Le site de la Payunia traversé, nous sommes tombés en redescendant sur une barrière avec une cahute de guardaparque. Il nous a alors questionné pour savoir d'où nous arrivions. Nous de répondre du sud. Il nous a alors dit que la zone ne se visitait qu'avec un guide. Nous lui avons dit qu'il n'y avait rien d'indiqué de tel depuis où nous étions passés. De ses dires, le panneau était tombé avec le vent! Puis, comme nous étions des étrangers pas au courant et, ne pouvant nous renvoyer en arrière, il a ouvert la barrière. Merci José! Nous avons du coup compris pourquoi il nous avait demandé si nous aimions l'aventure et donné les deux chapelets! En continuant vers la laguna Llancanelo, nous avons (enfin) vu plusieurs troupeaux de guanacos de près. Un camélidé cousin du lama vu souvent au cours du premier voyage (cf Province de Santa Cruz II) et que nous nous impatientions de revoir en nombre même si nous en avions déjà vu quelques-uns furtivement en Patagonie.
Quelques guanacos du trajet
Belle surprise en se rendant à la laguna Llancanelo
La laguna, elle, était à sec à cette saison sans les nombreux oiseaux qui normalement la peuplent.
Au loin la Laguna Llancanelo
Blacky aime aussi admirer les couchers de soleil
Le lendemain matin, nous avons constaté qu'un pneu était crevé.
Boulot matinal en perspective!
Plusieurs réparations ont été nécessaires car il était crevé à plusieurs endroits. Mais, malgré les mêches mises en place, à la ville suivante, un détour à une gomeria pour poser une rustine s'est imposé.
Journée vite oubliée avec ce coucher de soleil!
Dans la région, dans une vallée, nous sommes partis à la découverte de thermes dans un hôtel en ruines. C'est insolite, l'hôtel est en ruine depuis longtemps mais les bassins extérieurs d'eau thermale subsistent. Dans un décor échanteur au pied du volcan Sosneado (5189m) dont l'accès se fait par une petite piste caillouteuse.
A l'assaut des thermes de Sosneado
Termas de Sosneado
Le petit bémol est que l'eau n'est pas très chaude et très sulfurée. Nous sommes resortis tout blanc, les cheveux tout raides et nous avons traîné l'odeur d'oeuf pourri pendant un moment!
Un des trois bassins du site
Plus à l'est, hors des Andes, dans le canyon du rio Atuel, le plus long canyon d'Argentine, les formations rocheuses étaient spectaculaires. Sur quelques dizaines de kilomètres, elles se déclinent en diverses formes et couleurs.
Canyon du rio Atuel
Avant Mendoza, côté andin, nous sommes arrivés dans la principale région viticole d'Argentine, la dénommée Vallée de l'Uco. De vastes étendues de vignes sont plantées jusqu'à presque 2000 mètres d'altitude.
Vignes de la vallée de l'Uco
Puis, nous avons eu la chance de traverser Mendoza (plus d'un million et demi d'habitants avec l'agglomération) un dimanche, quand ce n'est pas encombré. Et nous avons pris en direction des hauteurs pour retrouver les Andes via "la ruta de los caracoles" (la route des escargots). Vous devinez, chers lecteurs, le genre de route dont il s'agit! Une petite piste pleine d'épingles à cheveux qui monte tranquillement mais sûrement à près de 3000 mètres pour déboucher à un mirador où d'un seul coup la majestueuse Cordillère des Andes se dévoile dans toute sa splendeur, avec notamment la vue sur l'Aconcagua, le toit des Amériques, frôlant les 7000 mètres. Fantastique!
Blacky regarde la vue à la ruta de los caracoles
Un autre habitant des montagnes
En balade le long de cette route
Montée des caracoles
Quelques animaux du jour
Pause pour Lucy aux caracoles pour que cette vieille dame ne chauffe pas trop!
Cordillère des Andes (Aconcagua sur la droite, Tupungato sur la gauche (6570m))
De l'autre côté, ça redescend tranquillement dans une vallée à environ 2000 mètres d'altitude, qui se rapproche progressivement du pied du géant des Andes et des autres nombreux hauts sommets environnants. Encore un superbe lieu de camp dont nous avons bénéficié.
Busaudos en prend plein la vue!
Suite au prochain épisode! Villazon, Bolivie, le 21.06.2022