Au nord de l'Uruguay
Quelques jours après notre visite du parc national El Palmar (cf récit précédent Au royaume des capybaras), nous avons traversé le rio Uruguay à la ville de Colón. Le poste frontière est commun à l'Argentine et à l'Uruguay. C'était un dimanche, il y avait du monde mais ça allait assez vite vu les contrôles sommaires effectués, ces deux pays faisant partie du Mercosur, un marché commun de libre-échange entre certains pays sud-américains. Dans notre cas, ça s'est résumé à un rapide coup d'oeil dans le bus et des passeports de Blacky et Cacahuète. La douane se situe du côté uruguayen du pont aux portes de la ville de Paysandú.
Bienvenidos en Uruguay
Nous ne connaissions pas le nord de ce petit pays (env. 4x la superficie de la Suisse), en comparaison de ses deux géants voisins que sont l'Argentine (env. 66x la Suisse) et le Brésil (env. 200x la Suisse!), d'où l'idée de découvrir cette partie-là avant de rejoindre le Brésil. Comme le reste du pays, c'est relativement plat et tourné vers l'agriculture, l'élevage ainsi que par endroits l'agroforesterie.
Du plat...
encore du plat!
Même si ce sont des monocultures d'eucalyptus, cela faisait plaisir de parcourir des forêts mais nous en avons eu plus dans les quelques endroits de forêt indigène que nous avons réussi à dénicher. Cette dernière ayant quasiment complètement disparu d'Uruguay, le pays est très exploité.
Forêt d'eucalyptus, ça sentirait presque le koala!
Forêt native dans la réserve de Queguay
Heureusement, et même dans les plaines exploitées, beaucoup d'oiseaux sont présents. Nous avons eu la surprise de voir des ñandus. Il s'agit du ñandu d'Amérique, une autre espèce que les ñandus de Darwin de Patagonie. Ils sont plus grands avec un plumage plus clair.
Ñandus d'Amérique
D'autres ñandus d'Amérique
Nous avons aussi été admiratifs devant l'architecture de nids en terre qu'une espèce d'oiseaux confectionne essentiellement sur les piquets de clôture des champs.
Au grand dam des chats ils étaient tous vides!
Ça et là, des rivières aux eaux brunâtres ponctuent ces plaines avec parfois des poches de forêt le long des rives.
Un petit rio
Martin-pêcheur
Au nord-est, au parc national Quebrada de los cuervos, la forêt était belle et plus étendue qu'ailleurs, mais la zone qui donne accès au canyon le plus profond d'Uruguay (env. 100 mètres) était fermée. Toucans, mammifères et reptiles n'ont pas été au rendez-vous. Cela reste néanmoins la région la plus sauvage visitée dans ce pays.
Quebrada de los cuervos
Lieu de camp
Près du lieu de camp
Au final, en une dizaine de jours, nous avions traversé le nord de l'Uruguay d'ouest en est. Les premiers jours nous avons eu chaud puis ça a changé, ça s'est refroidi avec un soleil fort discret et par moments de la pluie.
Quand il faisait encore beau et chaud
A la ville de Rio Branco, les formalités pour sortir du pays ont été rapidement réglées. Un pont de style colonial marque l'entrée dans Jaguarão au Brésil. Avec une particularité, qui nous a laissés perplexes, aucune barrière et les douanes ne sont pas à cet endroit mais dans des bureaux en ville. Une fois trouvés, peu de temps s'est écoulé pour faire tamponner les passeports mais ensuite il a fallu aller dans un autre bureau ailleurs en ville pour les formalités pour le van. Et là ça a pris des plombes pour le document d'importation temporaire un peu loufoque car ils y ont aussi inscrit les chats! Tout ceci en ayant été passablement perdus avec la langue.
Entrée dans Jaguarão au Brésil
C'en était fini de l'espagnol et nous ne parlions pas portugais. Les quelques rudiments appris se sont avérés quasiment inutiles tant la prononciation diffère de l'écrit, qu'heureusement, grâce à l'espagnol et au français, nous pigeons à peu près. Pour parler et comprendre, des progrès ont été vite nécessaires car pas mal de surprises jallonneront la visite de ce pays.
Suite au prochain épisode! Quilombo, Etat de Santa Catarina, Brésil, le 17.08.2024