Provinces de San Juan et Catamarca: vallées et plus hauts volcans du globe

Après l'arrivée dans la province de San Juan par la vallée au pied de l'Aconcagua, nous sommes partis à la découverte de la vallée de Calingasta. Un joyeau qui, peu après le début, passe dans un petit canyon. Ensuite, elle s'élargit, dominée par plusieurs hauts sommets de plus de 6000 mètres. Nous avons vu des condors voler mais aussi certains postés sur des rochers pas très loin de nous.


Vallée de Calingasta


Condors

Nous avons remonté la vallée, qui comporte des tronçons avec des pentes assez fortes, jusqu'au refuge d'où partent les expéditions pour le Mercedario (6770 mètres). Des guanacos broutaient autour du refuge.


Lucy a réussi (avec du temps!) la grimpette!


Pas un chat dans le coin (sauf les nôtres!) mais des guanacos!

Partez à la découverte avec nous de la vallée de Calingasta.

Sur le trajet menant à San José de Jachal, nous nous sommes arrêtés aux thermes de Pismanta mais ils étaient fermés. L'hôtel qui les abrite étant en réfection. Vous allez vous dire, chers lecteurs, que nous cherchons, comme des vieux, des eaux thermales en permanence! C'est vrai, car quand on voyage en van sans eau chaude, les bains thermaux sont toujours synonymes d'un moment agréable et d'un soin pour la peau.

Nous avons ensuite traversé les parcs Ischigualasto et Talampaya, d'aspects bien différents. Le paysage du premier est composé de quebradas colorées. La route est sinueuse mais en parfait état avec des tunnels dont le travail de génie civil est à relever. Ce qui est rare en comparaison avec ce que nous sommes habitués d'avoir en Argentine. Le second, bien que juxtaposé au premier, est une plaine désertique avec peu de relief où paissent quelques guanacos et se situe, lui, dans la province de la Rioja.


Guanacos dans le parc Talampaya

De retour au pied des Andes, nous avons voulu nous rendre, au-dessus de Vinchina, à la réserve provinciale de la Laguna Brava pour admirer le mont Pissis (6882m). Nous avons vite déchanté. Quoique la route mène jusqu'au Chili, l'accès à cette réserve est vérouillé. Il faut obligatoirement un guide et être dans un convoi, ce que nous ne souhaitions pas faire. Sans regret, le temps était couvert et nous avions déjà repéré une autre piste pour aller admirer le Pissis, un des plus hauts volcans du globe. En dépit de ceci, le trajet était beau avec encore une belle vallée découverte.


Lieu de camp au-dessus de Vinchina

Quelques jours après, nous sommes arrivés dans la province de Catamarca et nous avons pu aller à des bains thermaux, ouverts et dans un cadre superbe, entourés de sierras. La source est en hauteur dans le vallon et alimente successivement une quinzaine de bassins qui ont, plus ou moins, chaque fois un degré de moins. Grâce à cette eau, dans cette région très aride, c'est très vert autour, avec de grands arbres à la place des buissons épineux habituels.


Termas de Fiambala ...


dans la verdure

Nous avons pu admirer des oiseaux depuis les bassins et des renards, peu farouches, vraisemblablement des habitués des lieux.


Un coutumier du coin

De là, nous avons emprunté la "ruta de los seismiles" (la route des 6000). De cette belle route part la piste que nous avions repérée pour aller au mirador du mont Pissis. Elle serpente dans d'incroyables paysages de montagnes et de puna, un écosystème des hauteurs andines, jusqu'à près de 5000 mètres d'altitude. Dans cet automne bien avancé, quasiment tous les ruisseaux étaient gelées.



Puna et sa végétation typique

Nous avons vu d'innombrables vigognes de près, une cousine du guanaco, réputée pour sa laine extrêmement fine, qui ornait les empereurs incas, comme nous en avions jamais vu.


Vicuñas (vigognes)


Une autre vigogne sur le parcours

Au-delà de 4500 mètres, la puna cède sa place à un environnement minéral, avec une diversité de palette de couleurs.


Les hautes montagnes, dont le Pissis, commencent à se dévoiler.

Ce fut une magnifique suprise de découvrir que depuis cette piste d'autres sommets emblématiques des Andes étaient visibles, les monts Tres Cruces (plus de 6700 mètres), Incahuasi (quasiment 6700 mètres) et le massif Nevado ojos del Salado, un volcan qui culmine à près de 6900 mètres d'altitude. Les altitudes des hauts sommets sont toujours sujettes à discussion et souvent remesurées. Il se dispute la palme avec le mont Pissis comme plus haut volcan du globe. En considérant l'élévation depuis le niveau de la mer car sinon il semble que ce soit un volcan hawaïen qui soit sur la première place du podium car sa base s'enfonce en profondeur dans la terre. Quoiqu'il en soit, depuis cette piste, nous avions la vue sur les deux plus hauts volcans du globe! Arrivés au mirador du mont Pissis, le spectacle était absolument splendide. Ce géant devant nous avec entre deux des lacs de différentes couleurs et au loin la vue sur le Nevado ojos del Salado, le Tres Cruces et l'Incahuasi. Un panorama à couper le souffle (et pas en raison de l'altitude!), gravé dans la mémoire, magique. Les qualifiactifs manquent!


De gauche à droite: cerro Los Patos, Tres Cruces, Nevado ojos del Salado


Cerro Los Patos


Lagunes vers le Pissis


Monte Pissis

En route pour le volcan Pissis

Quelques jours plus tard, plus à l'est, aux portes de la province de Catamarca, nous avons parcouru des sierras avec une très belle végétation sur de petites pistes où il n'était pas aisé de trouver son chemin. Nous avons atteint ainsi la localité de Frias.


Arbre bouteille

Parcours végétal



Suite au prochain épisode! Villazon, Bolivie, le 04.07.2022