Cap sur Santiago

En direction du sud, le désert d'Atacama se poursuit. Non loin d'Antofagasta nous nous sommes arrêtés vers une oeuvre d'art plantée au milieu du désert.


Lucy toute petite devant el Mano del desierto

Nous étions heureux tous les quatre de retrouver la vie en plein air et des lieux de camp calmes, dans la nature, bien que passablement austère dans cette région.


Un lieu de camp dans le désert d'Atacama

Nous avons essentiellement suivi le tracé de la panaméricaine, véritable autoroute à camions avec un trafic relativement dense. Toutefois, lorsque c'était possible, nous l'avons quittée. Ce fut le cas pour se rendre au parc national Pan de Azucar, le long de la côte pacifique.


Ce n'est pas celui de Rio de Janeiro

A mesure de progresser au sud, vers la réserve Pinguinos de Humboldt au bord de l'océan, la végétation a petit à petit refait son apparition, sonnant le retour des guanacos. Nous avons pu cueillir de la salicorne, une plante comestible poussant à proximité de milieux salés.


Enfin un peu de végétation


Le retour des guanacos


Salicornes à perte de vue

Plus loin, vers le parc national Fray Jorge, il règne un micro-climat. Le brouillard y est très fréquent. La végétation, très différente des environs, profite de cette humidité. Il y avait notamment de grandes fleurs rouges de la famille des amaryllis, endémiques à quelques régions du Chili.


Añañucas

Un dimanche matin, alors que nous nous rapprochions de Santiago, le lieu de camp à peine quitté, un bruit suspect suivi de l'allumage du témoin de pression d'huile sur le tableau de bord nous a fait nous arrêter au bord de la route. Quelle ne fut pas notre stupeur voyant le filtre à huile littéralement explosé, ayant crépi tout le moteur. Nous étions plantés là, sans possibilité de se faire remorquer (impossible de remettre le moteur en marche). Nous avons alors commencé à arrêter les voitures qui passaient en demandant si quelqu'un avait le numéro d'une dépanneuse.


La journée avait bien commencé ... avant cet enième ennui mécanique

Par un hasard inouï, un conducteur nous a dit qu'il avait probablement un filtre de rechange chez lui et qu'il n'habitait qu'à une vingtaine de minutes de là. Une petite heure plus tard, il était de retour avec le filtre, et le bon! Après une telle malchance, ce coup de bol inattendu, relevant du miracle, a été un véritable réconfort. Nous avons d'abord mis cette panne sur le compte d'un filtre de mauvaise qualité. Néanmoins, comme un arrêt était programmé à Santiago, nous avons décidé que nous en profiterions pour faire contrôler. La halte prévue était chez Gerd (il a une petite société de location de campers à travers le Chili (c.f. bons plans)), rencontré via un groupe whatsapp de voyageurs, qui nous avait gentiment proposé de recevoir quelques colis et de rester quelques jours chez lui. Nous avions passé nos commandes au début de l'arrêt forcé à Antofagasta en nous disant que nous devrions peut-être attendre un peu les paquets mais les aléas ont fait que ce fut finalement le contraire.


Avec Gerd

Les coups de fils passés à des mécanos qu'il connaissait n'ont rien donné et c'est, au final, par le même groupe whatsapp que nous en avons déniché un. A son garage, Gonzalo a remarqué que le joint de culasse fuyait vers l'extérieur. Impliquant sûrement une fuite à l'intérieur avec pour conséquence que la pression des cylindres était passée dans le circuit d'huile et avait fait exploser le filtre. Nous comprendrons plus tard que, même si le deuxième joint de culasse posé à Antofagasta était bel et bien fichu, synonyme de devoir rouvrir le moteur, cela n'a pas été la cause, quoique plausible et logique, de l'explosion du filtre à huile. Nous nous sommes préparés mentalement à une longueur interminable pour ces travaux mais, une fois n'est pas coutume, en quatre jours, Gonzalo, qui a travaillé d'arrache-pied, avait changé le joint de culasse. Heureux, nous avons pu repartir.


Avec Gonzalo, Helen et Madi, qui nous ont très bien accueillis

Après une nuit à l'extérieur de la ville, nous avons traversé Santiago, la capitale du Chili, le lendemain. Avec, bien qu'en dehors des heures de pointe, un flot incessant de véhicules. Nous nous sommes installés en fin de journée vers la réserve de Radal Siete Tazas, que nous connaissions du premier voyage (c.f. Au centre du Chili).


Vers Radal Siete Tazas



Suite au prochain épisode! Puelo, Chili, le 23.10.2022