Nord de la Patagonie argentine et chilienne

Après avoir quitté Neuquén, comme nous n'avions pas pu rester dans la région du rio Aluminé, contraints d'aller à Neuquén en camion-plateau (c.f. Un beau décor mais des emm... à répétitions), nous sommes retournés dans cette contrée faisant la part belle aux araucarias. Il faisait toujours frais en cette toute fin d'hiver austral mais entre-temps davantage de neige avait fondu.


De retour parmi les araucarias

Remplis d'émotion, nous avons pu aller à l'endroit où repose Kawaï (c.f. A Kawaï). Sa présence était très forte.


Sanctuaire de Kawaï

Après avoir longé le rio Aluminé qui, à l'instar des autres rivières de cette magnifique région, avait un plus grand débit à cette saison, la vue sur un volcan Lanin (3768m) encore bien enneigé s'est dévoilée.


Volcan Lanin

Au Lago Lolog, où il n'y avait personne lors de notre passage en mars dernier, ce fut bien différent cette fois-ci. C'était noir de monde, la faute à un long week-end, tout en douceur annonciatrice du printemps. Heureusement, en fin de journée, les gens sont rentrés.


Lago Lolog

Afin de rejoindre la douane Cardenal Samoré pour aller au Chili, nous avons emprunté la Ruta de los Siete Lagos (route des sept lacs), encore pas trop envahie de touristes à cette époque de l'année. Toujours aussi belle avec ses lacs entourés de montagnes et de leurs manteaux de neige, malgré le temps qui s'est à mesure gâté.


Le long de la ruta de los siete lagos

Les jours suivants, ça ne s'est pas arrangé. C'est sous une tempête de neige que nous avons franchi le col Cardenal Samoré (env. 1300m) après que les formalités douanières du côté argentin en bas du col eurent été rapidement expédiées. Les démarches chiliennes en bas du col de l'autre côté, excepté l'attente de plus d'une heure et demie pendant la pause des douaniers, se sont aussi rapidement déroulées. Il en sera tout autre au retour!


Tempête de neige sur le col Cardenal Samoré

Le lendemain, nous avons dû aller à Puerto Montt nous enquérir d'une nouvelle batterie moteur. Cela faisait quelques matins que nous étions en panne au démarrage et que nous devions nous auto-ponter à l'aide de la batterie auxiliaire. Par ailleurs, Lucy ayant toujours quelques fuites d'huile, nous avions prévu de resserrer la pompe à huile mais, le jour où nous avons voulu entreprendre ces travaux, le filtre à huile a explosé pour la troisième fois. Par chance, au démarrage, ainsi nous avons coupé le moteur tout de suite et n'avons pas eu d'autres dégâts. Cette situation ne pouvant plus durer, ça a fini de nous décider de remplacer cette pompe à huile de pacotille qu'on nous avait installé à Antofagasta. Et ainsi d'en finir avec les problèmes liés aux pièces de piètre qualité posées là-bas. Une pompe à huile trouvée, afin d'éviter une halte dans un garage, Benjamin l'a remplacée lui-même avec la minutie qu'impose la dépose de la distribution.


Atelier mécanique en plein air réouvert!

Quelques jours plus tard, nous avons pu prendre la direction du Rio Puelo en passant près du volcan Osorno, magnifique géant cônique au bord du lac Llanquihue.


Volcan Osorno

Remontant le cours d'eau, nous avons exploré la vallée. Encore plus belle après avoir traversé le lac Tagua-Tagua en ferry, malgré un temps très variable, entre alternances de pluie et d'accalmies. Les accès au bord de l'eau étaient peu nombreux. Néanmoins, Benjamin a essayé pendant quelques jours d'attraper un saumon. C'était un peu tôt dans la saison.


Vue le long du rio Puelo


Rio Puelo


Ferry sur le lac Tagua-Tagua

Cap remis ensuite sur l'Argentine en réempruntant la douane Cardenal Samoré. Le matin avant de rejoindre la frontière, il a fallu commencer par changer un pneu puis, en se rapprochant du poste, une deuxième crevaison est survenue. Voilà déjà deux changements de pneus sous une pluie battante en une demi-journée. Cela promettait pour la suite de la journée et nous n'avons pas été déçus! Plusieurs kilomètres avant la douane, nous nous sommes retrouvés dans un monstre bouchon, ne comprenant d'abord pas ce qu'il se tramait.


Une partie de la file en direction de la douane

Nous avons fini par réaliser que c'était le week-end de la Toussaint, d'où cette transhumance de véhicules à cause d'un week-end de quatre jours. Après des heures à avancer à vitesse d'escargot, le grillage de la douane chilienne s'est refermé quelques voitures devant nous. Condamnés, comme plein d'autres équipages, à devoir dormir devant la douane. Mais, contrairement à d'autres malheureux bloqués, nous étions bien lotis puisque dans notre maison roulante. Fort agréable quand il fait froid et qu'il pleut.


Un lieu de camp inhabituel

Le lendemain, le passage de la douane, autant chilienne qu'argentine de l'autre côté du col toujours enneigé, s'est déroulé facilement.


Sur le col Cardenal Samoré



Suite au prochain épisode! Lausanne, le 02.01.2023